K comme km
Le K est une lettre pour laquelle il est assez difficile de trouver des mots ! Alors, j'ai choisi les km pour illustrer la sédentarité de mes ancêtres.
Du côté paternel, mes ancêtres ont tous passés leur vie en Corrèze, dans un rayon de 20 km autour du village de Perpezac Le Noir, berceau de la majorité de mes aïeux.
Voici une carte de Corrèze, répertoriant tous les lieux où ont vécu mes ancêtres paternels : mes ancêtres paternels
La famille Chaumeil, pour laquelle je remonte jusqu'en 1750, est originaire de Saint Pardoux l'Ortigier puis a "migré" à Perpezac Le Noir :
Pierre Chaumeil est né le 1er mars 1750 à St Pardoux l'Ortigier et à épousé Françoise David le 14 juillet 1780. Son père s'appelait Pierre ou Jean Chaumeil et sa mère, Anne Delbos. Il était cultivateur et a eu au moins 3 enfants : Anne, (1781-1811), Antoine (1786) et enfin, François, mon ancêtre, né le 13 mars 1790.
C'est vers 1800 que François Chaumeil et sa mère s'établissent au village de Chareille, à Perpezac le Noir, à 4 km. Lorsqu'il épouse Marguerite Coudert en 1814, il s'installe chez ses beaux-parents à Maison Blanche, village de Perpezac. Chaque génération suivante choisira son conjoint dans la commune :
Son fils Jean Chaumeil (1826-1890) a vécut à Chareille, chez ses beaux-parents. C'est dans cette maison qu'est né et a vécu son fils Jean (1854-1914) et qu'est né son petit-fils Joseph (1880-1945). La maison appartient aujourd'hui à Simone Peuch, dont la belle-mère, Marie-Louise Chaumeil, était la sœur de Joseph.
Joseph lui, se marie avec Jeanne Juge en 1905 et s'installe à son tour chez ses beaux-parents, à Lornac (également commune de Perpezac Le Noir). En 1920, il achète sa propre maison, juste en face de celle de ses beaux-parents. C'est là qu'a vécu son fils René et que sont nés ses petits enfants : Yves, Marc et Eliane. La maison appartient aujourd'hui à Marc Chaumeil.
Ce n'est qu'en 1934 que René Chaumeil aura l'audace de rompre la tradition et d'épouser une "étrangère", Marie Bretagnolle, originaire de Saint-Jal, à 15km de Perpezac ! Il faut dire que son métier d'éleveur d'ovins l'amenait souvent à voyager à travers tous le département, pour vendre ses bêtes sur les foires.
Les Bretagnolles, dont je viens de parler vivaient à St Jal, à la Faurie Chabrillane mais étaient originaires d'Espartignac, 5km plus haut. La maison de la Faurie Chabrillane est elle aussi toujours dans la famille puisqu'elle appartient à Jacques Bretagnolle, fils de René Bretagnolle, le demi-frère de Marie.
Avant de vivre à Lornac, les Juge étaient originaires de Vigeois et d'Estivaux.
En remontant les générations, je trouve également des ancêtres à Seilhac (14km), Lagraulière (9km), Saint Salvadour (18 km), Orliac-de-Bar (20 km)et Pierrefitte (14 km).
Mes ancêtres maternels eux, sont situés en Ille et Vilaine et dans le Morbihan, dans un rayon de 10 km autour de Comblessac, "village source". A quelques exceptions près cependant : certains sont de Guillac, à 28km ; de Carentoir, à 32km et enfin de Paris, à 393 km !!!
En effet, seule mon arrière grand-mère maternelle, Jeanne Richard, a eu le goût de l'aventure puisqu'elle est partie travailler à Paris, à l'âge de 18 ans. Il s'en est d'ailleurs fallut de peu pour que je vous écrive du Canada puisqu'elle a, un temps, envisagé de suivre un de ses amis qui s'est expatrié là bas !
Voici une carte de Bretagne, répertoriant tous les lieux où ont vécu mes ancêtres maternels : mes ancêtres maternels
La famille Daniel a principalement vécu à Comblessac et avant cela à Saint-Séglin :
Joseph Daniel, né en 1717 à St Séglin y a passé toute sa vie, avec sa femme, Marie Bertier et leurs 13 enfants ! Maréchal-ferrant, il a transmis sa passion à son fils Joseph (voir ici), et à son petit-fils, Jean-Marie.
C'est ce dernier qui, ayant fait son apprentissage à Comblessac, (au village de la Touche Urvoy à 6 km)
y épousa Anne Praud en 1879. Ils s'y installèrent et c'est là que naquirent les trois générations suivantes !
Joseph (1840-1908) épousa Marie-Françoise Binard (1844-1912) du village de la rivière (commune de Comblessac) à 4 km.
Son fils Joseph (1870-1941) épousa Ernestine Bahon (1878-1947) du bourg de Comblessac
Son fils Joseph (1905-1945) épousa Jeanne Poirier, née à Paris ! (cf l'arrière grand-mère aventureuse en début de chapitre. ) Ils vécurent à Paris dans le 10ème arrondissement, rue Cail. La seconde guerre mondiale les a poussés à venir se mettre à l'abris dans leurs familles, et c'est ainsi que ma mère est née elle-aussi à Comblessac en 1940 !
Les Poirier étaient originaires de Guer à 4 km.
Charles Poirier (1773-1837) épousa Anne Boivin (1785-1865), originaire de Comblessac et ils s'y installèrent, au village de la porte. Comme pour les Daniel, c'est là que naquirent les trois générations suivantes :
Augustin Poirier (1813-1883) épousa Marie-Perrine Chotard (1813-1886), originaire des Brulais à 3 km.
Leur fils, Jean-Marie Poirier (1850-1907) épousa Marie-Rose Berthier (1850-1912), née à Saint-Séglin !
Leur petit-fils, Joseph Poirier (1885-1934) épousa Jeanne Richard (1892-1983) originaire du village de la Cocardais à Comblessac, à 2,1 km ! Mais... pour cela, ils firent presque 400 km ! En effet, partis chacun de leur côté vivre à Paris, c'est chez des parents communs qu'ils se retrouvèrent et tombèrent amoureux. Ils se marièrent à Paris car la famille de Joseph s'y opposait. Ils firent cependant construire une maison à Comblessac, la Vigne Renard, où la famille venait chaque année passer l'été.
Ainsi, comme je l'ai dis plus haut, Jeanne Poirier, ma grand-mère maternelle, naquit à Paris, bien loin du village de ses ancêtres.
Les Bahon sont originaires de Monteneuf à 9,5 km.
Les Richard vivaient donc au village de la Cocardais à Comblessac, mais étaient originaires de Guillac, à près de 30 km de Comblessac !
Maison familiale des Richard, à la Cocardais
En remontant les générations, je trouve également des ancêtres à Bruc-sur Aff (à 8,5 km), à Quelneuc (à 6 km), à Maure de Bretagne (à 7,5 km) et à Carentoir (à 32 km).
Commentaires
Une belle démonstration que certains de nos ancêtres n'hésitaient pas à bouger et migrer !
C'est un article très intéressant, une enquête à mener de mon côté mais à première vue dans l'état actuel de mes recherches, peu de mes ancêtres directs avaient la bougeotte ! Ma mère semble être la première à 200km environ de sa ville natale car mon père y vivait (Bretagne vers Maine-et-Loire). Je suis la seule à m'être vraiment éloignée, dans le Var. Ensuite du côté collatéral : des Bretons à Paris au moins !